mardi 29 décembre 2015

Désolé mais j'exclus l'idiotie

Je ne peux plus admettre que l'idiotie ou la stupidité explique les positionnements et les résultats politiques de nos dirigeants.

Il est temps de NOUS remettre en cause. Si ce que nous voyons chez eux ne semble pas avoir de sens, plutôt que de dire qu'EUX ne comprennent pas ce qu'ils font il faudrait, selon moi, chercher de nouvelles clés de compréhension de leurs choix politiques, plutôt que d'en attribuer les conséquences à leur prétendue stupidité.

Nous présumons toujours des intentions bonnes de ceux qui nous dirigent et nous attribuons les malheurs qui nous affligent à leur "incompétence". Je crois qu'il faut prendre les choses à l'envers ou, plutôt, que nous les prenons à l'envers et que nous devons les reprendre dans le bon sens.

Si nous voulons comprendre LEURS intentions, nous devons nous demander pourquoi ils font ce qu'il font et non pas présumer qu'ils travaillent à faire ce que NOUS voulons et qu'ils y échouent.

Je vais prendre un exemple grave et qui est à la porté de notre observation: l'éducation (et pour le bénéfice de la simplicité, je me limite à l'apprentissage du français).


Depuis la révolutions tranquille il y a eu de multiples réformes de l'éducation. Cependant il y a une constante et toutes les mesures adoptées convergent dans le même sens: Les résultats scolaires des enfants déclinent et leur capacité à écrire le français correctement va de pire en pire.


Alors, plutôt que de se demander continuellement "pourquoi nos gouvernements (et en cela il n'y a pas de réelle distinction à faire entre les partis, ils oeuvrent sur la base des mêmes principes et produisent les mêmes effets) échouent-ils tous à améliorer l'écriture du français dans les écoles alors qu'il serait si simple d'améliorer les choses simplement en revenant à des méthodes qui ont fait leur preuves?", nous devrions nous demander "pourquoi nous gouvernements oeuvrent-ils tous dans le sens d'un appauvrissement continuel du français chez nos jeunes?".

  • [remarquez, et c'est mon point, que dans la première formulation, il y a présomption implicite de la bonne volonté des gouvernements (ils échouent) alors que dans la deuxième, il n'y a aucune forme de présomption quant aux intentions -bonne ou mauvaise- mais seulement une interrogation sur les effets constants de leur oeuvre].

Ce qui fait d'eux nos adversaires ou nos alliés politiques n'est pas (et ne doit pas être) les intentions affichées ou annoncées [du type "nous allons oeuvrer pour une amélioration du français dans les écoles"] mais la vision sous-jacente de l'éducation qui les fait privilégier telle forme d'enseignement et l'adéquation des méthodes d'enseignements avec les objectifs que NOUS poursuivons.

Cela suppose donc que nous nous intéressions à l'éducation et à ses principes, ainsi qu'à l'enseignement et à ses méthodes et que nous sachions rejeter le mauvais arbre lorsqu'il produit un mauvais fruit.

  • Il n'y a rien a faire contre la stupidité. Si tout devait être dû à de la pure incompétence, il ne nous resterait plus qu'à se laisser sombrer dans le découragement.
  • Nous ne devons plus agir comme si les bonnes intentions suffisaient à obtenir de bons résultats. D'abord, il nous est impossible de connaître vraiment les intentions des gens. Nous ne pouvons que voir et juger les résultats. Que se soit à cause de leurs mauvaises intentions cachées ou à cause de leur incompétence, les dirigeants qui n'oeuvrent pas comme nos alliés mais comme nos adversaires doivent être rejetés et combattu.
Alors, comme je le disais au début, je ne peux plus admettre que l'idiotie ou la stupidité explique le positionnement politique de nos dirigeants. S'ils pensent ce qu'ils pensent, s'ils agissent comme ils agissent, s'ils font ce qu'ils font et que cela produit un mauvais résultat et nous conduit où ne nous voulons pas aller, c'est donc qu'ils oeuvrent à des fins qui ne sont pas bonnes et pour des but qui ne sont pas les nôtres. 
Dans ces conditions ils doivent être combattu [s'il est besoin de le préciser: je n'entent pas ici le combat comme une sédition de nature violente] et non pas excusés.

Le mauvais berger doit perdre la conduite du troupeau.

Notre manière de choisir ceux qui nous conduisent doit changer.






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